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 Nathaniel Cherrydan [En Reconstruction !...]

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Nathaniel Cherrydan
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Nathaniel Cherrydan


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MessageSujet: Nathaniel Cherrydan [En Reconstruction !...]   Nathaniel Cherrydan [En Reconstruction !...] Icon_minitimeDim 28 Oct - 18:20

I - IDENTITÉ

• Nom : Cherrydan
• Prénom : Nathaniel Reginald Zac
• Age : 18 ans
• Sexe : Masculin
• Lieu de Naissance : Londres
• Lieu de Résidence : En province
• Rang : Duc de Cherrydan

II - CARACTÈRE

• Caractère Général : Nathaniel se caractérise surtout pour son extrême douceur, et sa propension aux rêveries. Romanesque, c’est un romantique avant l’heure : il rêve de passion, d’un amour intense et inoubliable, comme il en lit dans la plupart des livres qui lui tombent sous la main. D’une grande sensibilité, le jeune homme se laisse facilement emporter par ses émotions, et est donc assez instable quant à ses réactions. Ses changements d’humeur sont brusques et inopinées, cependant il s’irrite difficilement. Nathaniel est d’une grande gentillesse, et n’hésite pas à rendre service à autrui du moment que l’aide requise est poliment demandée : ce chevalier servant en herbe irait décrocher la lune pour les personnes qu’il aime. Il ne peut aimer ou haïr sans excès, et il a la rancune tenace. Craintif et fragile, il a une peur panique de perdre ses proches, et entoure comme Alan sa petite sœur d’affection, quitte à être possessif avec elle. D’autant plus que Norah est sa jumelle : ils possèderont donc toujours un lien indéfectible. Nathaniel est l’époux que toute femme souhaiterait avoir : capable d’aimer à en devenir fou tout en gardant tout de même une certaine dose de prudence, il est gracieux, gentil, et possède un charme certain qui fait de lui la convoitise de nombre de jeunes filles, sans même qu’il ne s’en rende compte.
• Ce qu'il aime : Nathaniel chérit plus que tout Norah et voue une admiration sans bornes à Alan : sa famille est donc primordiale pour lui. Il aime aussi bien le raffinement que la simplicité. Ecrire, dessiner et lire sont ses principaux loisirs, et bien entendu : rêvasser dans un cadre enchanteur : il apprécie donc énormément la nature. L’équitation est pour lui un autre passe-temps, mais il monte moins bien qu’Alan. Les sorties à l’Opéra, les promenades ou les soirées entre amis sont aussi très appréciées. Néanmoins, tous ces plaisirs et loisirs sont surpassés par le piano, sur lequel Nathaniel passe la majorité de son temps, n'hésitant pas à donner de sa voix mélodieuse et qui étrangement, monte parfois aussi haut qu'une femme soprano.
• Ce qu'il n'aime pas : Le jeune homme déteste plus que tout les railleries, étant très susceptible. Il n’aime pas non plus les hommes qui s’approchent un peu trop de sa sœur jumelle, et peut parfois se montrer détestable. Néanmoins son attitude angélique ne se trouble que très peu. Il méprise la vulgarité, que ce soit dans l’apparence que dans le langage.


III - PHYSIQUE

• Physique Général : Nathaniel est un étrange mélange de la physionomie d'Alan, son aîné, et de Norah, sa cadette. En effet, les seules choses qu'il ait en commun avec sa jumelle sont sa taille et ses cheveux blonds, et l'air sombre de son frère. Son doux sourire rêveur en fait chavirer plus d'une, et de craquantes petites fossettes apparaissent.
Le jeune homme est d'une pâleur surprenante, cependant il rosit en permanence : lorsqu'il croise le regard d'une jolie dame, lorsqu'on lui fait un compliment ou sous l'emprise de la colère.
Sa timidité envers les femmes se voit avec facilité : s'il bafouille, rougit et n'ose pas regarder son interlocutrice yeux dans les yeux, celle-ci peut être assurée qu'elle lui plaît si elle va pousser plus loin leur relation. Son regard est d'ailleurs son plus grand atout : doux et caressant, limpide et d'un beau bleu délavé, il brille de malice et de chaleur, ou transperce de rage. Ses yeux sont bordés par de longs cils noirs, qui complète angéliquement son visage d'enfant, dont les traits sont d'une grande finesse.
Mince, c'est un jeune homme bien fait quoi que peu musclé, malgré les grandes chevauchées auxquelles il s'adonne régulièrement. De taille moyenne, il possède une certaine grâce, et ses manières sont quelquefois un peu efféminées.
Son charme est indéniable, néanmoins il ne sait pas encore vraiment s'en servir pour parvenir à ses fins.

• Signe Particulier : Une cicatrice sous le menton, séquelle d'une vilaine chute dans les graviers lors de ses six ans.
• Vêtements : Nathaniel est un jeune homme distingué et élégant, et prise par-dessus tout la sobriété : longue veste à la coupe chic et de teinte noire, marron ou bleu foncé, et pantalon de même couleur. Une chemise blanche complète sa tenue.
• Taille : 1 mètre 70.
• Poids : 59 kilos.


IV - AUTRE

• Objets en sa possession : Un livre, toujours ! De préférence traitant de beaux sentiments. Ou bien un petit carnet de cuir noir, où il note tout ce qui lui passe dans la tête, retranscrit par une plume fébrile et déliée.
• Animaux de compagnie : Nathaniel possède comme sa soeur un chaton minuscule et légèrement dément prénommé Madness.


V - QUESTIONS

• Comment trouvez-vous le Design ? : Fan-tas-ti-que. Non, vraiment, je le trouve sublime : les couleurs claires, les photos magnifiques… Youhou ^^
• Comment avez-vous connu le Forum ? : Sur le classement de Forum actif… Ca m’a intrigué, et j’ai eu le coup de foudre affraid .
• Personne sur l'avatar : Hayden Christensen
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Nathaniel Cherrydan
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MessageSujet: Re: Nathaniel Cherrydan [En Reconstruction !...]   Nathaniel Cherrydan [En Reconstruction !...] Icon_minitimeDim 28 Oct - 18:27

Histoire :


Mrs. Stephen Cherrydan laissa mollement retomber sa belle tête blonde sur les oreillers, le visage perlé de gouttes de sueur. Déjà, tout le monde s’affairait, et le château de Stalworthy était tel une ruche bourdonnante et frémissante, dont la dame des lieux était la reine. Autour d’elle, les sage-femme s’empressaient d’emmailloter les deux nouveaux-nés, et on s’accorda à dire qu’ils étaient les plus beaux bébés qu’on eût jamais vu. En réalité, ces deux petites choses fripées, rouges et hurlantes ne l’étaient guère, et étaient semblables à tous les nourrissons qui viennent de voir le jour : comme inquiets de ce nouvel univers, et des effrayantes créatures qui leur tournaient autour en leur effleurant la joue de leur doigt et en les cajolant affectueusement. Néanmoins, ils parvenaient à sentir la présence maternelle non loin d’eux, et aussi étonnant qu’était, que fût et que sera toujours cette étrange et inexplicable attraction, les enfants s’apaisèrent bientôt, et à « beaux » et « adorables », fut ajouté avec un brin de soulagement, « silencieux ».

Il s’agissait là d’un petit garçon et d’une petite fille, faux jumeaux qui présentaient tout de même de grandes ressemblances, bien qu’ils se différencièrent tous deux au fur et à mesure qu’ils grandirent. Le garçon était né le premier, comme pour « frayer le passage à sa petite sœur », ne manqua pas de déclarer avec adoration Catherine Cherrydan, la grand-mère paternelle, dont on connaissait la faculté restreinte à nourrir quelque affection que ce fût. Et pourtant, elle entoura de se soin les bambins, qui reçurent les prénoms de Nathaniel et de Norah, hérités d’ancêtres dénichés dans l’arbre généalogique des Cherrydan, car il était inutile de souligner le fait que cette prestigieuse famille anglaise était très attachée aux traditions. Et ce n’était pas là un hasard, car les Cherrydan possédait le titre de duc du même nom, et la représentait avec une grande dignité que l’on s’accordait tous à reconnaître.

Stephen Cherrydan, le père, fit preuve d’une joie mesurée en apprenant l’heureuse nouvelle, cependant on ne l’avait jamais connu très enjoué ; c’était un homme réservé, intelligent, certes, mais qui n’entendait rien aux relations avec autrui, surtout avec la famille. On pouvait cependant se féliciter d’avoir un tel homme d’affaires dans la famille, et bien qu’elle fût déjà immensément riche, il contribua largement à l’enrichir davantage, considérant que c’était là sa part des choses, de prévoir l’avenir de sa progéniture. Mr. Cherrydan se laissa néanmoins aller à un semblant d’affection envers ses deux derniers enfants, et on le surprit à les contempler avec tendresse. Il n’était pas spécialement déçu, ou enchanté, puisqu’il avait la chance d’avoir déjà auprès de lui un fils aîné que lui avait donné sept ans plus tôt son épouse, Sherryl. La descendance était donc assurée, et pour de bon, cette fois, bien qu’il n’en nourrît aucun doute, étant donné que l’aîné, Alan, avait la chance de posséder une robuste santé.

C’est peut-être pour cette certitude tranquille, que le père témoigna de beaucoup moins d’attentions envers les jumeaux que pour Alan, à qui il inculquait d’innombrables connaissances qui lui serviraient plus tard. Ce dernier se montra à la hauteur des exigences paternelles, et de celles qu’on exigeait d’un duc digne des Cherrydan. A côté de cela, Nathaniel et Norah étaient entourés par une nuée de percepteurs qui leur enseignaient de multiples choses, qui visaient aussi bien à développer leur sens artistique que leur raisonnement et leur intelligence, qu’il avait la fortune d’avoir vive. Les jeunes enfants faisaient preuve d’un attachement attendrissant, et conforme, disant-on, à leur lien indéfectible de jumeaux. Par exemple, si l’un était malade et ne pouvait étudier, l’autre s’y refusait également et ne cessait de crier tant qu’il ou elle n’était pas à son chevet, et à n’importe quel âge que ce fût.

Tandis que Alan faisait des mathématiques avec dextérité et montait à cheval comme personne, Nathaniel excellait au piano et était un brillant dessinateur, et Norah avait un talent certain pour le chant, et jouait de la harpe avec brio. Les cours de danse débutèrent lorsqu’ils eurent atteint l’âge de douze ans, et si l’aîné les avait aussitôt abandonné, jugeant cela futile, les deux autres y mirent tout leur cœur, et devinrent à coup sûr les meilleurs danseurs des environs. Nathan avait autant de grâce et d’agilité que sa sœur, et leur mère les admirait et exprimait son admiration, leur père ne mit pas longtemps à le dénigrer en arguant que « c’était là une activité frivole, et qu’il ne désirait en aucun cas faire de son fils cadet un jeune oisif comme il en voyait tant à Londres », où il se rendait très souvent, et parfois avec toute sa petite famille, rendre une visite cordiale à leur chère tante Catherine, qu’ils apprirent à redouter très tôt malgré ses paroles et ses gestes maternels. La sécheresse bien perceptible dont cette dernière faisait preuve à l’égard de leur mère traumatisa quelque peu les enfants, qui, s’ils ne la détestèrent pas, se montrèrent toujours très réservés.

Néanmoins, si Mr. Cherrydan parvenait de façon incroyablement humiliante toucher les points faibles de ses enfants et les en secouer, il savait leur reconnaître des qualités toute à leur honneur. Ainsi, Alan faisait preuve de justesse, d’une discrétion toujours appréciable, de fermeté et d’autorité. Nathaniel, de prudence, d’un charme à toutes épreuves qui lui vaudraient toujours l’amitié voire l’admiration d’autrui, d’élégance et de compréhension vis-à-vis des autres. Norah, la seule fille du trio, et qui était par là privilégiée, d’un entrain contagieux, d’une tendresse sans bornes, d’un bon goût certain, et de beaucoup de prévenance. On préparait l’aîné à entretenir le domaine qu’il recevrait plus tard, au décès de son père, et Dieu seul savait combien ce jour était proche. Le cadet, quant à lui, était pour le moment libre d’espérer de faire ce qu’il voudrait, mais il était encore bien jeune pour cela. Néanmoins, son père avait su remarquer qu’en grandissant, son deuxième fils montrait moins d’intérêt pour ce qu’il appelait des futilités, ce qui englobait tous les domines artistiques ; il vit, avec une satisfaction étonnée, qu’il était beaucoup plus sérieux, et mûrissait bien plus vite qu’il ne s’y était attendu. Et pour Norah, une chose était certaine pour elle : on la marierait à un parti très avantageux, autant voire davantage que l’était une duchesse Cherrydan. La jeune fille n’y semblait pas particulièrement hostile, n’étant entourée que de couples charmants, distingués et riches, et qui semblaient s’entendre à merveille : la petite enfant imaginait le dénouement d’un conte de fée, avec de somptueux équipages, de splendides robes et un prince charmant aimant.

Malheureusement, l’heure des désillusions vint beaucoup trop tôt.


Dernière édition par le Mer 14 Nov - 19:46, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: Nathaniel Cherrydan [En Reconstruction !...]   Nathaniel Cherrydan [En Reconstruction !...] Icon_minitimeDim 28 Oct - 18:31

Suite de l'histoire :


Alan était parti en promenade équestre tout l’après-midi, emmenant fièrement son petit frère et sa petite sœur avec lui. Il était jouait à merveille son rôle de frère aîné, et s’il ne montrait qu’une légère affection envers eux en public, il était en privé la crème des grands frères. Toujours à l’écoute des petits tourments enfantins et purement féminins de Norah (« la robe bleu pâle ou vert pomme ? »), toujours prêt à soigner les genoux ensanglantés de Nathan lorsque son escalade sur un arbre de la forêt environnante se soldait par une chute sévère dans les cailloux, il les protégeait farouchement d’autrui. Alan avait vingt ans : c’était à présent davantage un homme qu’un adolescent, et avec son beau visage aux traits aristocratiques et sévères, sa voix grave et son regard intelligent, on lui donnait davantage. Nathaniel et Norah, juchés sur des petits poneys, avaient quant à eux treize ans, et bavardaient gaiement avec leur frère, à qui Nathaniel vouait une admiration sans bornes. C’était un après-midi de mai pour le moins ensoleillé ; après le déjeuner, ils n’avaient alors pas perdu de temps, et avaient sauté sur leurs montures pour une escapade dans la campagne anglaise. Les caractères turbulents des jumeaux semblèrent être apaisés par la nature fraîche et verdoyante des alentours de Cherrydan, et Alan lui-même dût convenir que c’était véritablement une promenade délicieuse. Ils en profitèrent beaucoup, et prirent le temps de s’enivrer de l’air pur, comme s’ils pressentaient la catastrophe qui les attendait au manoir familial.

Mrs. Sherryl Cherrydan était alors enceinte de sept mois ; la nouvelle avait soulevé une vague de joie chez ses enfants, qui s’étaient mis à la dorloter avec frénésie, lui faisant la lecture, la bordant le soir comme elle l’aurait fait à la place d’une servante, lui apportant des gâteries… Un incroyable remue-ménage régnait dans la vaste demeure, et tous trois en furent très étonnés : leur tante Catherine ne venait leur rendre visite qu’à Noël, et on n’attendait pas de visiteurs dignes d’un tel capharnaüm. Nicholas, avec le pressentiment qu’un évènement terrible se produisait à l’instant, se rua vers l’origine de tout ce tumulte, et son cœur battit plus fort en entrant dans la chambre de sa mère. Celle-ci, d’une pâleur mortelle, semblait profondément endormie, et il vit avec stupeur les draps tâchés de sang, ainsi qu’une petite chose sanglante que tenait dans ses bras son père, agenouillé près de son épouse. Ce fut la première fois qu’il voyait son père se laisser aller ainsi, et malheureusement ce fut le déclic de toutes les larmes qu’il n’avait jamais versé. L’enfant était mort-né, et Sherryl dans un état des plus graves ; les pertes trop abondantes de son sang n’auguraient rien de bon, et on alla bien vite chercher un prêtre. Pétrifié, Alan vit sa mère le fixer avec un regard qu’il comprît aussitôt. Quelques minutes plus tard, Nathaniel et Norah furent auprès de leur « Mum », et les trois enfants mouillaient les draps de leurs pleurs intarissables. Ils n’avaient aucunement besoin que l’on explique ce qu’il allait arriver à leur mère, ils le savaient d’instant. Sherryl, ses yeux bleus et vitreux à demi-clos, gémissait tout bas à leur serrant les mains. Puis, après que Stephen eût déposé un tendre baiser sur son front glacial, la dame de Cherrydan ferma les yeux, et expira en présence des personnes qui comptaient le plus au monde pour elle.

Il n’y a guère besoin d’explications pour décrire les semaines qui se succédèrent après la mort de Sherryl Cherrydan, ainsi que l’état d’esprit de ses proches. Son époux et ses enfants étaient, comme on aurait pu s’y attendre, ravagés par le chagrin. La conduite de Stephen devenait très inquiétante ; au départ, il exigeait que ses enfants fussent toujours tout près de lui, sans quoi il se mettait à vociférer de telle manière que cela en devenait insupportable pour les habitants de la maison. Puis, finalement, on pensa que l’ampleur de son chagrin diminua : cette fois, il se mit à travailler frénétiquement, s’enfermant dans son bureau et n’y bougeant pas du jour et de la nuit. Les plateaux que lui apportait Mrs. Ferrars, la gouvernante, demeurait tel quel, et on parvenait à entendre le grattement d’une plume sur le papier, ainsi que le claquement d’un livre que l’on referme. Il ne dormait plus, ne se nourrissait plus : il dépérissait, et les tentatives de ses chers enfants pour le ramener « à la vie » ne parvinrent pas à l’y ramener. Maigre, hagard, barbu et livide, il traînait parfois tel un pauvre hère, et combien de fois Nathaniel et Norah s’enfermèrent dans leur chambre lorsqu’ils entendaient le bruit sinistre de ses pas dans le couloir. Stephen Cherrydan ne tarda pas à rejoindre son épouse au royaume des cieux, mais les enfants ne manifestèrent peut-être pas autant de tristesse que pour leur mère : ils semblaient plutôt épuisés, vidés de toutes les larmes de leurs corps, de toute leur énergie.

Et la vie dût reprendre son cours, fleuve tranquille, mais à jamais changé. Alan s’était considérablement assombri, Nathaniel était en proie à des cruelles crises de mélancolie et Norah fondait parfois en larmes sans crier gare. La tension était à son paroxysme, et on évitait de se parler pour ne pas montrer son trouble, sa tristesse ou sa colère. Quelques années passèrent, et le chagrin s’élima avec le temps : néanmoins, on percevait le brutal changement qu’il avait eu le temps d’opérer chez les trois jeunes gens. Alan était maintenant bel et bien le maître des lieux, et loin d’exhiber son titre et ses biens, il se renferma complètement sur lui-même, et dans le manoir, passant ses journées dans le bureau de son père, et ses nuits dans la bibliothèque. Il était devenu d’une grande sévérité avec ses cadets, surtout avec Nathaniel, qui redoubla d’ardeur au travail pour satisfaire ce nouveau mentor toujours insatisfait. Mais l’amour qu’il leur portait ne s’était pas éteint, loin de là ; s’il était dissimulé plus profondément, ses attentions, ses regards et ses rares sourires valaient plus que tout au monde. Les jumeaux s’employèrent à adoucir le quotidien de leur aîné, qui après tout les nourrissait, les logeait, et exauçait presque toutes leurs petites envies. Néanmoins, Alan leur fixait de nombreux interdits, comme la défense formelle de sortir des limites du manoir et du parc sans lui, et de partir à Londres, ou tout simplement chez des voisins. Surprotecteur, il les étouffait et ne leur laissait plus guère de libertés, ne sortant lui-même que de rares fois. Terminées, les randonnées à la campagne, les visites aux Linton… Norah, à grand renfort de chantage affectif et de sanglots déchirants, tenta de faire fléchir son frère, et Nathaniel entreprit une manière beaucoup plus directe en allant s’entretenir avec son aîné et en lui expliquant calmement que la situation ne pouvait continuer ainsi. Alan, pour seule réponse, lui lança un regard surpris, et au lieu d’exploser de rage, réussit à esquisser un sourire.

La situation et l’atmosphère au manoir se transformèrent quelque peu, et on put reprendre une existence à peu près normale. Lorsqu’ils eurent dix-sept ans, Alan autorisa Nathaniel et Norah à se rendre aux eaux de Bath, faveur qui réjouirent fortement les jeunes gens. En réalité, c’était davantage l’amélioration de la mentalité de leur frère qui les enchanta, mais le séjour de six semaines fut tout de même très agréable. D’autant plus, qu’ils savaient qu’ils y retrouveraient les enfants Linton là-bas, puisque leurs parents avaient coutume de s’y rendre à cette période de l’année. Ce fut l’occasion de resserrer les liens d’amitié entre les jeunes gens, qui avaient presque leur âge, si on omettait quelques années. De plus, les Linton n’étaient pas n’importe qui, et portaient le titre de comte et de comtesse de Wheigel. Ainsi, Alan et Lewis, le chef de famille, parlèrent tout le long politique et religion, tandis que les quatre autres profitaient à fond de ce nouvel univers : ce n’était que promenades, bals, réceptions mondaines… On vit se rapprocher considérablement Nathaniel et la dernière des Linton, Marylin, et Norah et Caspar. Mais si ces deux premiers n’étaient unis que par un attachement indéfectible et tout aussi inexplicable, car il avait suffit d’une œillade pour deviner qu’ils étaient faits pour s’entendre, il n’en allait pas de même pour les deux derniers, qui jouèrent un jeu de séduction, semblait-il, assez trouble. Malheureusement, la fin du séjour arriva bien trop vite, et tout ce beau monde repartit chez soi : les Cherrydan, à Stalworthy, les Linton, à Wheigel.

La situation actuelle n’a guère changée, en cette année 1806. Alan dirige le domaine avec une poigne de fer, mais juste : il a regagné un peu de chaleur, mais laisse plutôt le soin d’accueillir leurs visiteurs occasionnels à Nathaniel et à Norah qui, dit-il, « font ça très bien ». La jeune fille invite de nombreuses amies, qui sont également, aussi étrange que cela soit, celles de Nathaniel. Car en dehors de quelques parents, il ne côtoie guère d’hommes. Mais même si ce n’est pas dans sa nature, il ne cherche pas et ne doit pas charmer plus qu’il ne le faudrait ses compagnes, car il est déjà promis à une parente, fille d’une cousine de son père. Nathaniel, pétrifié par cette nouvelle qu’il n’a pas l’air de considérer comme heureuse, n’a pas le choix, et s’y soumettra. Ce qu’il ne sait pas, c’est que sa promise se trouve dans les environs, et que Alan prévoit déjà une première rencontre.



Voilà voilà ; j'ai remanié mon histoire, et bientôt le reste de la fiche très probablement. J'espère qu'on ne m'en voudra pas des petites modifications que j'ai faites. Je compte remettre certains prédéfinis en rapport avec mon personnage, notamment sa soeur, si elle ne revient pas à la suite du recensement. En espérant que cela ne te dérange pas, Elizabeth... Smile
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